Sunday, October 22, 2006

Connait on l'origine ethnique

C’est un travail qu’il est difficile sinon impossible à conduire. On connaît généralement les lieux de traite mais on ne sait pas quels étaient réellement les captifs vendus. Il est parfois difficile de retrouver ces noms qui ont parfois disparu. Pour implanter les lieux ayant expédiés des esclaves vers la Martinique, lieux parfois oubliés nous avons utilisé la carte publiée dans le Chevalier des Marchais, découpée en trois parties reproduites ci avant.

Pour savoir l’origine des esclaves les documents des capitaines négriers assez précis sur les lieux, sont totalement imprécis sur les origines ethniques. Les esclaves venaient de l’intérieur par des caravanes de marchands d’esclaves.

Mais ces documents sont plus précis que les appellations données à la Martinique aux esclaves débarqués, où souvent le fait que des esclaves parlent la même langue suffisait à les déterminer. Or on sait qu’il existait en Afrique des langues vernaculaires parlées par différentes ethnies en plus de leur propre langue. Le plus souvent on se basait sur des caractères morphologiques et sur des scarifications pour déterminer l’origine des nouveaux débarqués.

Pour aller plus loin faute de documents précis, il faudrait année par année, et en prenant chaque lieu de traite, interroger l’histoire de ces pays d’Afrique, pour savoir si des guerres avaient eu lieu à cette période, et qui avait alors été vaincu. Il y a une forte chance que la majorité des captifs aie été partie des populations vaincues.

Mais il y a aussi des guerres de succession, et les prétendants écartent des groupes rivaux en les réduisant en esclavage et en les vendant. (Cette mésaventure est arrivé plus tard à la Mère du futur Roi Guezo, et tout un groupe de dignitaires et de prètres dahoméens qui furent expédiés au Brésil.)

Prenons les cas des esclaves embarqués en Guinée, Sierra Leone, et à Mesurade. Dans cette zone, qui correspond aujourd’hui à la côte d’Afrique de Free-Town en Sierra Leone à la limite actuelle du Liberia, et une partie de la côte d’Ivoire, les anglais y étaient les maîtres du commerce. Il est un peu surprenant de trouver un si grand nombre d’expéditions vers la Martinique en provenance de cette origine.

En terme d' Ethnies, les « Sosos », les « Téménés », les « Kisis », les « Miserables » déformation de Mesurade, parfois appelés « Cangas », les « Yacoubas », les « Shebrous » venaient de cette zone.

Plus au sud est la Côte des Dents, correspond à la Côte d’Ivoire au Ghana, et au Togo actuel. C’est véritablement à partir de là que les français vont implanter des lieux de traite.

Bien que une carte ci avant donne une certaine idée de la façon dont au début du XVIII° siècle les marchands d'esclave européens voyaient la répartition des populations à l'intérieur, on ne peut pas aisément en tirer une information exploitable sauf qu'à coup sur, les européens ont su largement jouer des rivalités entre les diverses populations à leur profit. Il est clair que les conflits entre ces populations ont servi les desseins des négriers.

Revenons à la région de Juda, celle qui a été à l'origine de la grande majorité des opérations de traite vers la Martinique. On sait que Juda a été le principal port d’embarquement d’esclaves pour la Martinique.

Le problème c est que l’on ne sait pas si les captifs de Juda sont des « Fons » des « Aradas » très recherchés, des « Nagos », des « Barbas », des « Cotocolis », des « Mahis » ou des « Popos », ou peut être même d’autres ethnies.

Dans la Région de Banny et Calbany, (correspondant au Nigéria actuel) ce pourrait être surtout des « Ibos » qui furent embarqués.







Retour à Questions


No comments: